Renforcement de la réserve industrielle de défense : une nouvelle convention signée

Le 5 novembre 2024, une étape clé a été franchie pour la réserve industrielle de défense (RID). Emmanuel Chiva, délégué général pour l’armement, l’amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major de la Marine, et Pierre Éric Pommellet, président-directeur général de Naval Group, ont signé une convention de partenariat visant à structurer et renforcer ce dispositif essentiel à la souveraineté nationale.

Un engagement pour répondre aux crises

Ce partenariat, établi pour une durée de cinq ans, s’inscrit dans la continuité du chantier « économie de guerre » piloté par le ministère des Armées. La réserve industrielle de défense permet à la Base industrielle et technologique de défense (BITD) de bénéficier, en cas de crise ou de guerre, de renforts immédiats pour répondre aux besoins accrus de production et de maintien en condition opérationnelle.

Pilotée par la Direction générale de l’armement (DGA), la RID repose sur un vivier de professionnels issus d’organisations privées ou publiques, mobilisés sur des missions spécifiques. Ce dispositif vise à garantir une montée en puissance rapide des capacités industrielles stratégiques.

Professionnalisation et montée en puissance

Depuis son lancement, la RID incarne une forme de professionnalisation des armées, avec des premiers contrats signés dès octobre 2023. Les réservistes, des experts dans des domaines industriels clés, s’engagent à hauteur de dix jours par an, dédiés à des formations, des mises en situation, et au maintien de leurs compétences.

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Ces hommes et femmes, statutaires militaires pour la durée de leur engagement, peuvent occuper des grades d’officiers ou de sous-officiers, avec une rémunération alignée sur celle des militaires d’active du même grade. Leur expertise contribue à renforcer des fonctions essentielles, telles que la fabrication, le contrôle qualité ou la maintenance des équipements.

Un vivier de réservistes en expansion

L’objectif affiché par la DGA et ses partenaires est ambitieux : constituer un vivier de 3 000 réservistes industriels d’ici à quelques années. Ces personnels qualifiés seront déployés auprès des industriels de la BITD ou des entités étatiques telles que les ateliers de maintenance de la Marine (SMITer, SLM, SIAe, SIMU).

Un dispositif au service de la souveraineté nationale

La réserve industrielle de défense représente un atout majeur pour garantir la résilience des capacités de production en cas de crise majeure. Elle s’appuie sur un écosystème collaboratif regroupant salariés d’entreprises, collectivités territoriales et industriels de la défense, unissant leurs forces pour servir la sécurité nationale.

En consolidant ce dispositif, la convention signée le 5 novembre marque une avancée décisive dans la mobilisation des compétences industrielles au service de la défense française.